Les ouvrages patrimoniaux

Le Pont des Douzils et son lavoir

Le Pont des douzils enjambant la rivière de l’Ognon, fut construit aux environs du XIIe puis du XIVe siècle. Il a été restauré en 2013 et a permis de conforter la voie de circulation douce utilisée par les habitants de l’Hommetière vers le centre bourg et jusqu’au lac des Vallées.

En 2015, le lavoir des Douzils a également fait l’objet d’une rénovation complète.

Ce lavoir, comme celui des Chasseries, était un édifice public à disposition des habitants du bourg et des villages alentour. Hier, il constituait un lieu majeur de sociabilité, de rencontres, d’échanges, voire de conflits.

Son fonctionnement :

Les femmes à genoux dans une sorte de bac en bois jetaient le linge dans l’eau, le tordaient en le pliant plusieurs fois et le battaient avec un battoir en bois (ou batou) afin de l’essorer le plus possible.

Toutefois certains lavoirs étaient équipés de deux bassins permettant aux lavandières de laver avec du savon fabriqué artisanalement ou avec de la cendre de bois très finement tamisée.

Le transport était pénible, il se faisait à l’aide d’une hotte, brouette, carriole ou charrette vers le lieu de séchage.

Les lavoirs dont la fréquentation était exclusivement féminine avaient aussi une fonction sociale car c’était un des rares lieux où les femmes pouvaient se réunir et échanger ; mais ils étaient régis par la coutume, voire des règles officielles, des interdits religieux, des traditions et une hiérarchie.

Gageons que maintenant, le lavoir sera un but de promenade agréable et un rappel pour les jeunes générations d’un passé pas si lointain.

Le calvaire du Bon Dieu noir

Il a survécu au passage des colonnes infernales. Il était composé d’une croix de bois soutenant un Christ de pierre, entourée de 7 statues de 2 m de hauteur, représentant : Saint Jean, Marie – mère de Jésus, la sœur de sa mère, Marie – la femme de Cléophas, Marie de Magdala, Salomé et un soldat. Une seule subsiste de nos jours".

"La croix de bois fut remplacée en 1930 par une de pierre qui s’écroula 6 mois après, une autre fut alors montée".

Source : "À la découverte du passé de Vieillevigne", Bernard GUICHET, p. 46 (empruntable à la bibliothèque)

La Chapelle Notre Dame des Champs du XIIème siècle

Elle doit sa fondation à Yolande de Goulaine probablement au 14éme siècle. De cette période, nous pouvons admirer la porte et la fontaine gothique, la nef et sa charpente.

Lors d'une visite d'un certain Messire BINET, envoyé de l'évêque de Nantes en 1687, il découvrit 3 autels dont un portatif, un coffre contenant des chasubles, des devants d'autel, un calice et des anciens missels, le tout en pas trop mauvais état.

Cette chapelle était à la charge des fabriqueurs ou Conseil de fabrique et aujourd'hui, nous disons le Conseil économique.

Le chœur fut refait en 1687 avec des pierres de démolition de l'antique chapelle Saint Thomas qui se trouvait place Saint Thomas.

Sur la cloche datant de 1714, nous pouvons lire "Sieur de la Motte" et le nom des 2 fabriciens "E.SAUVAET et Charles DRONET".

Au cours du 18éme siècle, elle devint la propriété des seigneurs du Barbin qui se chargèrent de l'entretenir. Au retour de l'émigration, Mme IMBERT DE LA FERRIÈRE voulut y être enterrée, on y voit sur l'épitaphe : ici repose le corps de Dame Marie Anne Suzanne Bouhier de la DaviÈre, veuve de Benjamin IMBER DE LA FERRIÈRE, chevalier de Saint Louis, née le 14 août 1733, décédée au Barbin le 20 juillet 1814.

1909-1920 : Mr le curé MEIGNAN fit remplacer la vieille statue de bois par une statue de pierre

1936 : Rénovation de la peinture du chœur par un peintre de Vieillevigne, Auguste DOUILLARD et son fils.

À l'origine, on lui attribua le nom de Notre Dame de Crée-lait : les femmes venaient pour demander à la Vierge, santé et fécondité.

L'Église Notre Dame de l'Assomption du XIXème siècle

La première église, en avant de l’église actuelle, fût construite au 12ème et au 13ème siècle.

"Le 27 février 1794, Cordelier et sa colonne infernale" l’incendièrent. Les réparations ont débuté en 1803. En 1844, les travaux étaient toujours en cours. Entre 1851 et 1873, l’idée de la construction d’un nouvel édifice fit son chemin.

"Le dimanche 27 septembre 1874, à l’issue de la Grand-Messe, l’assemblée se rendit en procession sur les fondations de l’église nouvelle où le vicaire général Morel bénit la première pierre".

La population se mobilisa pour la construire. Les volontaires allaient charger la pierre aux carrières du Pâtis dans leurs charrettes tirées par des bœufs. Ils "revenaient en longues caravanes jusqu’à l’église en passant par la rue Beau Soleil". "Le sable était pris à la Doue ou à l’Hommetière. d’autres convois arrivaient de Nantes, de Montaigu ou de l’Herbergement".

"Le 15 août 1879, Monseigneur Lecoq consacrait solennellement l’église". Il manquait le clocher : la chambre des cloches et la flèche qui aurait porté la croix à 70 m". Les cloches furent installées dans un clocher en bois qui, suite à une tempête en février 1972, fût reconstruit en béton. Le clocher comporte 4 cloches : Marie, 1320 kg, donne le ré majeur, Félicité, Marie Albertine, 733 kg, donne le fa dièse, A.E. Joséphine, 409 kg, donne le la et Francine, Paule, Madeleine, 266 kg, donne le ré supérieur.

(Source : "À la découverte du passé de Vieillevigne", Bernard GUICHET, pp. 111 à 116 = faire un lien sur le document joint intitulé "La construction de l'église) (empruntable à la bibliothèque))

Les ponts romains

Le pont romain de la Guérinière

Pont mégalithique situé sur la grande voie romaine, reliant Nantes à Poitiers. Situé sur le Blaison, qui constitue l'une des frontières historiques du Poitou avec la Bretagne. Il a vraisemblablement joué un rôle très important au Moyen-Âge entre les 2 duchés. (source : Louis CAZAUBON)

Le pont romain de la Roulière II - IIIème siècle

"Pont de pierres constitué de 8 à 9 dalles dont la plus grande atteint 2,50 m de long et 80 cm de large. Ce chemin était sans doute plus récent que la voie romaine de Nantes à Poitiers qui passait par la Guérinière".

Source : "À la découverte du passé de Vieillevigne", Bernard GUICHET, p. 147 (empruntable à la bibliothèque)